Ongtupqa

Il est loin, le temps des cowboys et des indiens, où l'homme regardait des heures durant « grand faucon doré rampant» et «grand caillou qui n'amasse pas mousse » se battre pour gagner un morceau de roche. Balayé d'un revers de perche à égoselfie, tenue royalement d'une main, l'homme et son « bâton argenté » sourire fier et suprême, se targue d'avoir posé les pieds sur la lune, voire mars avant même d'avoir pensé à regarder derrière son dos la beauté de l'instant plutôt que son propre reflet égaré dans la conscience de son image pseudo-consistante d'humain névrosé. Se glissant de perche en perche, tantôt au lever du soleil, tantôt au coucher, difficile d'oublier qu'avant de faire parti du Tout de la planète Terre, nous faisons partie du Tout de l'humanité...

Il n'y a donc plus que le regard qui puisse s'échapper, au milieu des « rats » de marées, cherchant de l'oeil le combat pour l'indépendance de son cher pays rétinien.

Ô tristesse, Ô beauté.