Hodei

Pires sont les ainés qui, du pie renié usent de leurs machines industrielles pour tirer au pied et à la chèvre, les kilos de lait entier sans en oublier un centi-gramme, enflammant mamelles haletantes, brebis galantes et daleuses ou brebis galeuses et bringuebalantes, je ne sais plus très bien qui de la poule ou de l'oeuf si vous me suivez. L'air ici, y est encore pur et le crachin n'a de cesse que lorsque la brume pointe le bout de son nuage épais, outrepassant le pic d'Ossau et là, de part et d'autres des Pyrénées. Ô Douces brebis, je marchais à vos côtés côtoyant la nature et les coteaux à flanc de montagne et de monde, méditant loin du médisant, loin des courses effrénées vers la médiocrité absolue du temps. Du temps qui court vers l'argent et la productivité, au temps qui se fige d'un son de cloche limpide et jovial; d'un bêlement timide et amical, je pourrais marcher des heures à vos côtés, chères brebis non égarées.