Perfect America

Ah je me rappelle l'Idylle, Paradisiaque exil où flotte, une odeur de sérénité vis à vis de ma propriété privée.

C'est accroché à mon Gun que je surveille le pas de l'entrée, là où le fun n'a plus sa place pour les immigrés .

C'est alcoolisé et sous l'effet de psychotrope, que j'aime dénoncer le chauffeur malpropre, effectuant des zigzags épurés tel un serpent agitateur à qui oserait se conforter, confortablement dans son canapé, incapable de laisser la voix aux coeur qui restent entiers.

Ah m'as-tu vu au volant de ma belle Cadillac, qu'en diras-tu quand le pétrole sera foutu en vrac loin de mes considérations conspirationnistes, ?

Mon pays est un puit à ressources qui semble parfait, là où coule toutes les sources de mes pipelines sans sourciller.

Je pense dans un temps, limité qui n'aura pour conséquence que son ephémérité vaine et mal pesée, laissant ici, territoires désertiques et là, petites gens sans fric.

La, banque paye les riches pendant que ceux qui doivent payer la banque, sèment des terrains en friche.

Asservi par mes dirigeants je digère gentiment, les injections de pesticides à la vapeur ou en sauce barbecue sur mes ribs.

Je me suis certes, peigné en gros cliché, mais je pourrais aussi faire partie de Greenpeace, plonger en mer et cessez de consommer des saucisses, ou changer ma “mauvaise hummer” contre une Toyota électrique...

Je sais : les distances sont trop grandes et je ne suis pas communiste, alors comment veux-tu que je m'y fasse : faut bien que je me déplace.

J'essaye, de payer mes factures à, force d'huile de coude et pas à coup de schlasse.

C'est beau de bel et bien donner, des leçons à nos biens, aimés encore faut-il regarder dans le regard de celui qui porte le nombril du monde, y-en a t-il seulement un, qui peut prétendre détenir la voie toute tracée...

Et pourtant ,moi, peuple aux airs de liberté, j'ai conquis cette terre tir au flanc, flanquant la frousse aux opposants, teintés de leur traits colorés et de leur plumes bien dressées.

J'ai pensé porter mon passé d'immigré au rang de passeur de flambeau des bourses et des magots, des populations j'ai décimées, j'applique mon droit de véto sur les terres des expropriés.

Vais-je un jour, moi, peuple tout entier, enterrer la hache de guerre et faire déguerpir les pires ennemis de la démocratie, les aristocrates et les crapules sur leur frégate, feignant de gouverner le gouvernail de leur souveraineté, menant la barre à bâbord plutôt qu'à tribord, fourbes tribuns tributaires de quelques dollars à enfouir sous terre...

Je suis, je suis ? Une question pour un champion dans mon American dream dixit Julien Lepers.